Il est 4h56 du matin. Un rêve m’a tiré du sommeil. Ne voulant pas l’oublier mais trop fatiguée pour écrire je l’ai consigné par oral en marmonnant d’une voix pâteuse dans la fonction dictaphone de mon gsm, tel un Agent Cooper(*) chamallow, confus.
Je me dis que j’ai envie de commencer sur la plateforme comme ceci, et qu’internet redevienne comme cela - un espace ouvert mais intime, réglé par défaut, où collectivement partager ses rêves et tous leurs équivalents, moelleusement.
Le rêve de cette nuit, j’en garde le contenu pour moi. Mais c’est son écho qui me fait prendre la parole - comme souvent, je prends appui sur une image pour dire (et faire entendre) autre chose.
(*) L’un des plus beaux personnages de fiction jamais écrit / TWIN PEAKS, David Lynch
BON OKAY JE BALANCE TOUT LE REVE C’EST MON PSY QUI M’ENGUEULAIS SUR MON POSITIONNEMENT THEORIQUE QU’IL MÉPRISAIT, non sans avoir une moustache taillée en brosse horizontalement, je sais pas comment expliquer mais visuellement c’était un enfer… chaque poil faisait exactement la même taille.
Je repense à ce détail de mon rêve. Ça faisait comme un petit tapis blond et rêche au dessus de sa lèvre supérieure. Comme un scratch de poils légèrement transpirant. Une brosse à ongles inutile. Presque aussi désagréable que du gazon artificiel. Nan, vraiment, cette moustache projetée vers moi encapsulait toute l’hostilité qu’il éprouvait face mes tentatives d’élaborations. Je lui trouvais l’air vieilli et rigide. Je m’inquiétais pour lui. (Parfois, ça tient à ça)